Contexte et justification du projet

Cette partie définit le cadre dans lequel se situe le projet et analyse les problèmes que celui-ci doit contribuer à résoudre.

• Présentation de l’environnement géographique, humain, économique, social….

Les expatriés capverdiens entretiennent de fortes relations avec le Cap Vert. Ce lien se manifeste notamment à travers des retours temporaires, les envois de fonds et les différents types d’investissements sociaux et économiques qui permettent à leur famille, leurs villages ou leur communauté d’origine d’améliorer leurs conditions de vie au Cap Vert.

Les transferts d’argent constituent une ressource très importante de devises, qui représente plus que 30% de la liquidité circulante au Cap Vert.

 Cette situation favorise l’entretien de relations fortes entre les deux populations ; celle des migrants et celle de la population locale.

• Présentation des études préalables réalisées

Afin de mettre en œuvre ce projet, nous avons fait des études sur les besoins en compétences peu ou pas existantes dans l’archipel.

Les contraintes à caractère social et économiques inhérents au développement du Cap Vert peuvent être synthétisés de la façon qui suit ;

· Faible niveau de développement du pays sur le plan des besoins de base, pénurie des ressources naturelles, techniques de production rudimentaires

· Situation économique et financière très dépendante de l’extérieur (aide internationale et envoie d’argent de la diaspora)

· Un contexte socioculturel en plein boom : l’économie est très dynamique, des transformations importantes dans le système éducatif, un attrait important vers l’extérieur de l’archipel

· Un régime démocratique stabilisé créant un contexte social et politique solide

 Nous avons constaté que des domaines importants pour le développement du pays (santé, Finance, services, nouvelles technologies, gestion, etc…) étaient très peu exploitées dans le pays par manque de compétences.

 Renforcer les compétences techniques et le savoir faire des capverdiens de l’archipel par ceux de l’extérieur apporterait une grande valeur ajoutée à la viabilisation et au développement de l’archipel.

•  Diagnostic et problèmes à résoudre par le projet

En 2006, au Cap Vert, 37% de la population était considérée comme pauvre, 20% de la population était très pauvre, 28% des familles était pauvre et 14% des familles était très pauvre.

La question du chômage et du sous-emploi, particulièrement chez les jeunes et les femmes demeure un obstacle de taille dans la lutte contre la pauvreté. Le taux de pauvreté s’est aggravé sur quinze ans et la croissance de l’économie concerne des secteurs qui ont un impact insuffisant sur la création d’emplois au sein des populations les plus démunies (tourisme, services, secteur financier, transport et communication). Le poids du secteur primaire, en particulier l’agriculture, est en constante diminution alors qu’il concerne les plus pauvres (8,8% du PIB). Dans ces conditions, les inégalités s’aggravent.

Les politiques publiques veulent viser l’augmentation de l’emploi pour réduire le taux de chômage estimé à 25% de la population active et la réduction des inégalités de revenus.

Nous souhaitons favoriser l’employabilité des capverdiens en développante leurs compétences dans des secteurs que nous maitrisons et dans lesquels nous avons acquis un certain savoir faire. Bien sûr les secteurs sélectionnés seront ceux des besoins cibles du pays.

La finalité principale de ce projet est de Contribuer au développement des secteurs financiers, services, tourisme et autres expertises techniques au Cap Vert dans le cadre du développement économique et social du pays et de la stratégie de réduction de la pauvreté.

 A travers ce projet qui entre dans la stratégie de mobilisation de l’expertise capverdienne disponible et mobilisable, il s’agit de mobiliser l'élite de la diaspora capverdienne en France hautement qualifiée dans les secteurs cités ci dessus.

 Le secteur d’intervention éligible est celui de la finance, de la gestion, de la santé, du tourisme et des services en particulier et du développement agricole. Le projet s’appuie sur le principe de non substitution des ressources humaines locales lors des interventions.

 L'identification des missions susceptibles d'être soutenues se fera à travers une procédure d’information lancée auprès des structures capverdiennes.