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Histoire du Cap-vert |
SYNTHÈSE CHRONOLOGIQUE DE L’HISTOIRE DU CAP-VERT
Par Monsieur David Leite, Attaché culturel à l’Ambassade du Cap Vert en France 1460/1462 : Découverte » des îles du Cap-Vert par Diogo Gomes, Antonio de Noli et Diogo Afonso, navigateurs portugais ou au service de la couronne portugaise. 1461 : Fondation d’une première bourgade, Ribeira Grande, à Santiago, par les premiers colons portugais. 1466 : Charte royale de privilèges, autorisant les habitants de Santiago à aller faire commerce sur la Côte africaine voisine, dite Rios de Guinée du Cap-Vert. Les premières levées d’esclaves arrivent du continent. Métissage ethnique, culturel et social. Le peuplement de l’archipel se fera par étapes, île par île selon les enjeux d’une économie agro-esclavagiste essentiellement tournée vers la mer et les services portuaires. Début du XVI siècle : Le prolongement du trafic des esclaves vers le Nouveau Monde donne naissance au commerce triangulaire. Ribeira Grande devient une plaque tournante de la traite et de la navigation transatlantique. Les embarcations sont tenues d’y faire halte pour payer les droits et baptiser les esclaves. Des esclaves ladinos (baptisés et « civilisés ») sont « réexportés » vers les Amériques. 1533 : Honorée du statut de cidade, Ribeira-Grande devient un diocèse autonome couvrant toute l’étendue de la Guinée ancienne. 1587 : Premier capitaine général (gouverneur) avec juridiction sur la côte africaine. La Guinée demeure rattachée au Cap-Vert, non seulement du point de vue religieux mais aussi administratif et commercial. Le trafic négrier fait développer l’industrie des pagnes de coton à Santiago et à Fogo, les seules îles habitées au 16e siècle. Les trafiquants s’en servent comme monnaie d’échange pour aller se procurer des esclaves sur le continent : une aubaine pour les Français, Anglais et Hollandais qui se disputent le monopole de la couronne portugaise sur la côte africaine. En même temps, dans les îles , les attaques de pirates et corsaires anglais, français et hollandais se multiplient en haute mer et sur la terre ferme. 1647 : Nouvel arrêté royal désengageant les navires de s’arrêter à Santiago pour s’acquitter des droits, ce qui se traduit par d’énormes manques à gagner à Ribeira-Grande et à Praia. 1687 : Interdiction de vendre des pagnes de coton aux étrangers, afin de les priver de cette importante monnaie d’échange. Objectif, écarter la concurrence étrangère, incarnée par les Français, les Anglais et les Hollandais, sur la côte africaine. La contrebande fait rage. Avec les lois prohibitionnistes de Lisbonne, l’économie capverdienne sombre dans une crise déjà aggravée par la baisse des affaires sur la Côte acquise à la concurrence étrangère. Pirates et corsaires feront le reste. Pendant que les colons européens prennent l’âge ou plient bagage au 17e siècle, leurs héritiers métis prennent progressivement en mains les affaires du pays. Mai 1712 : Ribeira-Grande est mise à sac par Jacques Cassard, corsaire français. Ce fut le début de la fin de la ville, déjà enfoncée dans une longue crise pour les raisons énoncées. 1770 : La capitale est délocalisée vers la ville de Praia, à 15 km de Ribeira Grande, qui restera connue comme « Cidade velha » (la cité antique). 1820…1834 : La révolution libérale retentit au Cap-Vert, terre de déportation pour libéraux et antilibéraux envoyés de Lisbonne. 1821 : Proclamation de la Constitution libérale à Boavista, contre l’avis du roi et du gouverneur António Pusich, qui s’embarque pour Lisbonne. 1821/1922 : Révolte paysanne à Santiago 1822 : Mouvement indépendantiste (lié au Brésil) désamorcé à Santiago 1823 : Conspiration de déportés visant à s’emparer de Praia, la capitale. Plusieurs autres soulèvements de déportés auront lieu pendant et après les conflits libéraux. 1834 : Fin de la guerre civile (1832-1834) au Portugal, avec la victoire des libéraux. De nouveaux déportés portugais débarquent au Cap-Vert. Mars 1835 : Sanglante mutinerie du bataillon « Caïpira », proche du roi absolutiste déchu, D. Miguel. Décembre 1835 : Révolte d’esclaves à Santiago. Trois esclaves condamnés à mort et exécutés. Décembre 1836 : Décret d’abolition de la traite négrière dans tout l’empire portugais. 1836 : « Guerre civile » évitée de justesse, après que le gouverneur Joaquim Pereira Marinho, libéral, eût refusé de passer la main à son successeur Domingos Arouca, partisan de la charte constitutionnelle ! 1841 : Les rendeiros (métayers) de Santiago se soulèvent à nouveau contre les morgados (propriétaires fonciers). 1876 : Abolition de l’esclavage, mettant fin à un long processus d’abolition par étape. 1875 : Un “Code du travail indigène” transforme les anciens esclaves en contratados (engagés sous contrat). Accablés par la sécheresse, les premiers contratados s’embarquent pour les grandes exploitations de cacao de S. Tome-et-Principe. 1879 : La Guinée est détachée administrativement du Cap-Vert. Octobre 1910 : Proclamation de la République à Lisbonne. Les intellectuels nativistes capverdiens prônent l’adjacence à la métropole et la reconnaissance des valeurs culturelles capverdiennes. Les idées panafricanistes se développent dans les îles. Novembre 1910 : Révolte de paysans à Santiago. Mai 1926 : Coup d’Etat militaire à Lisbonne, d’inspiration fasciste. 1933 : Nouvelle Constitution inspirée par Salazar, instaure l’« Estado Novo », marqué par une dictature fasciste. 1936 : Colonie pénale établie à Santiago pour y enfermer les opposants antifascistes portugais (communistes, anarchistes et autres syndicalistes). « Camp de concentration de Tarrafal », ainsi sera-t-elle connue. 1936 : Le mouvement littéraire et culturel Claridade émerge à Mindelo, revendiquent une identité culturelle capverdienne propre. 19 septembre 1956 : Avec quatre patriotes capverdiens et guinéens, Amilcar Cabral fonde à Bissau le PAIGC, Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et des îles du Cap-Vert. 1960-1961 : Au mépris des résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU condamnant le colonialisme portugais et réitérant le droit à l’autodétermination des territoires administrés par le Portugal, Salazar réfute tout dialogue en vue de l’indépendance du Cap-Vert et de la Guinée. Février 1961 : Après l’éclosion de la guerre coloniale en Angola, la Colonie pénale de Tarrafal rouvre ses portes pour enfermer les nationalistes angolais. Février 1963 : Début de la lutte de libération nationale en Guiné-Bissau. Capverdiens et Guinéens font cause commune dans le maquis. Au pénitencier de Tarrafal s’entassent des nationalistes africains du Cap-Vert, de la Guinée et de l’Angola. Avril 1972 : une mission du Comité de décolonisation des Nations Unies se déplace dans les zones libérées de la Guinée-Bissau. 20 janvier 1973 : Assassinat d’Amilcar Cabral à Conakry, par des traîtres au sein du PAIGC vraisemblablement à la solde de la PIDE, police politique du régime fasciste. Le mystère reste entier. Septembre 1973 : Le PAIGC proclame unilatéralement l’indépendance de la Guinée-Bissau. 25 avril 1974 : « Révolution des œillets » à Lisbonne, fin de la guerre coloniale. Décembre 1974 : Les pourparlers sur la décolonisation s’achèvent par les accords de Lisbonne. 5 juillet 1975 : Indépendance du Cap-Vert. Aristides Pereira président de la République, Pedro Pires Premier ministre. 1980 : Première Constitution, entérinant le PAIGC en tant que Parti unique Novembre 1980 : Coup d’état à Bissau, fin du projet d’union Guinée/Cap-Vert. Janvier 1981 : Le PAIGC devient PAICV. Août 1981 : Réforme agraire. Émeutes paysannes réprimées à S. Antão Février 1990 : Le PAICV proclame l’ouverture démocratique. Mars 1991 : Un manifeste rendu public à Praia devient l’acte fondateur du Mouvement pour la Démocratie (MpD), qui réclame des élections libres, par suffrage universel et secret. Janvier 1991 : Premières élections pluripartites, remportées par le MpD. Président, António Mascarenhas, Premier ministre Carlos Veiga. Décembre 1991 : décentralisation administrative, avec les premières élections municipales post-indépendance. Août 1992 : Nouvelle Constitution. Pilier fondateur de la Deuxième République, la Constitution consacre l’Etat de droit, démocratique et pluraliste, scellant la rupture définitive avec le système à parti unique. Le temps de l’économie de marché est venu, prônant l’“insertion dynamique du Cap-Vert dans l’économie mondiale : privatisations, investissements extérieurs, tourisme… Mars 1998 : Accord de coopération monétaire avec le Portugal, sur le principe d’une parité fixe entre les escudos des deux pays. À la veille de l’entrée en vigueur de l’euro, la monnaie capverdienne peut se maintenir sans fluctuations face aux monnaies du Système monétaire européen, 1 euro valant 110,26 escudos capverdiens. Janvier 2001 : Le PAICV revient au pouvoir. Pedro Pires président, José Maria Neves premier ministre. Décembre 2007 : Accord de partenariat stratégique spécial avec l’Union Européenne. Janvier 2008 : Le Cap-Vert accède officiellement au rang des Pays à développement moyen (PDM) ou à revenus intermédiaires (PRI). Juillet 2008 : Le Cap-Vert fait son entrée à l’Organisation Mondiale de Commerce (OMC).
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