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Economie |
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Avec une croissance annuelle moyenne de près de 6% sur la dernière décennie, une inflation minime, une bonne gouvernance, un PIB par habitant trois fois plus élevé que la moyenne d’Afrique subsaharienne, le troisième indice de développement humain en Afrique après les Seychelles et Maurice, l’archipel fait figure de modèle en Afrique. Trente ans après son indépendance, le Cap-Vert a su, en dépit des handicaps de sa géographie se transformer en l’un des pays les plus dynamiques de cette région du monde. La dynamique économique du Cap-Vert résulte assez largement de la libéralisation de l’économie initiée il y a une quinzaine d’années par le biais des privatisations et d’un cadre favorisant les investissements étrangers.
Aujourd’hui, le gouvernement présente donc un bilan honorable. Le Cap-Vert dispose d’une bonne image auprès des bailleurs de fonds internationaux et des investisseurs étrangers. Le FMI a ainsi salué récemment les bonnes performances du Cap-Vert en précisant qu’il faisait partie des rares pays africains en bonne voie pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement. Ces bonnes performances ont décidé l’ONU, en décembre 2004, à le rayer de la liste des Pays les moins avancés (PMA) à compter de 2008.
Les objectifs ambitieux du gouvernement demeurent inchangés : faire du Cap-Vert un centre international de commerce et de prestations de services, une place financière régionale et un centre de loisirs.
Toutefois la pérennisation de ces bons résultats, obtenus grâce aux transferts de la diaspora capverdienne - les transferts des 700 000 capverdiens résidant à l’étranger (Portugal, Etats-Unis, France, Pays-Bas) représentent chaque année l’équivalent de plus de 12% du PIB - et des bailleurs de fonds, nécessite des moyens budgétaires supplémentaires pour la mise à niveau des infrastructures (électricité, transports) ainsi qu’un meilleur accès aux financements bancaires qui, pour l’instant, freinent l’essor du tissu naissant d’entreprises locales. En dépit des bons résultats économiques, le Cap-Vert souffre encore d’une faible capacité d’investissement du secteur privé, une grande partie de la population capverdienne reste pauvre et près de 25% de la population active est touchée par le chômage.
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